Déni des effets secondaires de la pilule : quand les médecins disqualifient la parole des femmes | Témoignages
« J’ai été frappée par le comportement des gynécologues à l’annonce de ma volonté de ne pas reprendre la pilule : infantilisation, reproches, déni total de mes besoins ou sensations. »
« Déni de la sage-femme : « vous ne faites pas de spotting » et « tout le monde supporte cette pilule, y’a pas de raisons ! » »
Quand je parlais d’effets secondaires physiques importants et visibles, on m’a seulement proposé de prendre d’autres marques de pilule
« Ma gynécologue alors que je lui parlais des effets secondaires certes bénins mais néanmoins gênants (taches brunes, migraines) ou plus préoccupants (jambes lourdes) concluait sa consultation par : « Bon vous la supportez bien cette pilule, on remet la même ! » Depuis je suis suivie par des sages-femmes qui sont plus à l’écoute. »
« J’ai vu des médecins généralistes à plusieurs reprises concernant les effets secondaires importants que je subissais. Aucun ne m’a prise au sérieux : « c’est psychologique ». Même quand je parlais d’effets secondaires physiques importants et visibles, on m’a seulement proposé de prendre d’autres marques de pilule. »
« Ma gynécologue m’a dit que les effets secondaires constatés (baisse de libido, sécheresse vaginale) n’étaient pas dus à ma pilule mais étaient « dans ma tête ». Elle a refusé toute solution alternative comme le stérilet car j’étais nullipare et elle affirmait que c’était la meilleure contraception pour mon cas. »
Ma médecin m’a dit que les effets secondaires que je ressentais sous pilule étaient dans ma tête.
« J’ai senti de la part des gynécologues un mépris certain pour ma réticence à tenter une contraception hormonale et pour les multiples « inconforts » ressentis durant les quelques mois où j’ai pris une pilule : « Mais non, c’est une micro dosée, vous ne pouvez pas mal la tolérer! » »
« Ma médecin m’a dit que les effets secondaires que je ressentais sous pilule étaient dans ma tête. Par défi elle m’a dit « vous n’avez qu’a essayer de faire une pause vous verrez que j’ai raison ». J’ai essayé ça a été presque miraculeux, l’impression de redevenir « normale ». Les inconvénients des « règles naturelles» étant bien moins pénibles que les inconvénients de la pilule. Je ne suis plus jamais retournée chez elle. »
Pour en savoir plus à propos des violences médicales liées à l’arrêt de la pilule, lisez J’arrête la pilule.
Témoignages recueillis lors du sondage “Les femmes et la pilule” réalisé début 2017 dans le cadre de la rédaction du livre J’arrête la pilule.