Au bout du jour | RTBF La Première
Eddy Caekelberghs de la radio publique belge a consacrée une longue interview à Sabrina Debusquat concernant son enquête J’arrête la pilule.
Dans cette interview on parle méthodes naturelles, perturbateurs endocriniens, droits des femmes.
Ecouter l’interview de 20 minutes : https://www.rtbf.be/auvio/detail_au-bout-du-jour?id=2274686
Extrait :
“Soyons humble car tout ce qu’on sait c’est qu’on ne sait pas grand chose sur l’effet des hormones synthétiques sur le corps humain.”
Je pense que c’est au patient de revenir au centre du processus de soin. On se rend compte aujourd’hui avec tous les scandales sanitaires que les patients ils ressentent des choses, trente ans avant et que la science parfois met des dizaines d’années à le prouver. Il ne faut pas attendre de la part de l’industrie pharmaceutique qu’elle se régule elle-même, ça n’arrivera pas.
“Je pense que c’est au patient de revenir au centre du processus de soin. On se rend compte aujourd’hui avec tous les scandales sanitaires que les patients ils ressentent des choses, trente ans avant et que la science parfois met des dizaines d’années à le prouver. Il ne faut pas attendre de la part de l’industrie pharmaceutique qu’elle se régule elle-même, ça n’arrivera pas. On le sait très bien, aujourd’hui comme je l’explique dans mon livre, l’industrie dépense des millions en lobbying, notamment auprès du parlement européen à Bruxelles. On a des organismes comme l’OMS qui nous font des recomandations mondiales sur la contraception qui sont financés à 75 % par l’industrie notamment pharmaceutique dans sa branche contraception. Donc il ne faut pas être naïfs, il faut comprendre qu’il y a des intérêts financiers à ce qu’on continue à prendre un médicament plutôt qu’on passe à d’autres choses. Ceci dit, si les citoyens s’expriment d’une voix forte et disent “nous on veut autre chose, on veut une contraception qui soit plus saine et pour nous et pour l’environnement” l’industrie y verra aussi un marché et on peut développer par exemple les préservatifs, etc. Vous voyez, chacun y trouve son intérêt. Donc je ne diabolise absolument pas mais je suis pragmatique.”
Quand on dit que c’est grâce à la pilule que les femmes n’ont plus des flopées d’enfants c’est faux. Démographiquement et historiquement.
“Comment se fait-il que les méthodes naturelles ne portaoent pas leurs fruits avant la pilule ?”
“Ces méthodes n’étaient pas appliquées puisqu’elles se sont améliorées après les années et étaient auparavant à l’état embryonnaire. Mais elles ont été développée par des proches des cercles catholiques or comme féminisme et religion ne font pas bon ménage ce n’est pas étonnant que l’on n’ait pas mélangé les deux. Enfin, comme je l’explique dans le livre il y a des espèces de mythes qui entourent la pilule. Quand on dit que c’est grâce à la pilule que les femmes n’ont plus des flopées d’enfants c’est faux. Démographiquement et historiquement, en France et comme dans de nombreux pays occidentaux. Par exemple, aucune femme née après 1870 en France n’a eu plus de 2,6 enfants en moyenne uniquement avec le retrait et les méthodes naturelles, après la pilule le chiffre est tombé à 2 et c’est le cas dans tous les pays occidentaux. Ce qu’a permis la pilule c’est une efficacité extrêmement élevée et moins aléatoire et tout simplement de chosir précisément le calendrier de la naissance.”