Certains lecteurs, professionnels ou journalistes ayant demandés des précisions vis-à-vis de certains passages du livre, voici les mises à jour qui seront apportées dès le second tirage et la sortie en poche :

Page 113 (jeunes femmes sous pilule qui présentent un taux de décès trois fois supérieur à celles qui ne l’ont jamais prise) :

« […] les femmes de moins de trente ans qui ont pris la pilule au moins une fois dans leur vie présentent un taux de décès trois fois supérieur à celles qui ne l’ont jamais prise […] »

Référence 1. Hannaford P. C. et al., « Mortality among contraceptive pill users : cohort evidence from Royal College of General Practitioners’ Oral Contraception Study », British Medical Journal, vol. 340, no 7748, 2010. Cf. première ligne du tableau 3 : taux de décès toutes causes confondues 2,85 fois supérieur chez les femmes de moins de trente ans ayant déjà pris au moins une fois la pilule comparé à celles ne l’ayant jamais prise.

Page 136  (pilule et aggravation de l’endométriose) :

«  L’endométriose est en revanche une bien étrange maladie. Au cours des règles, des cellules de la peau qui tapisse l’utérus (l’endomètre) migrent vers le haut plutôt que vers le bas du corps, s’implantent dans les ovaires, les intestins, la vessie ou les poumons et continuent à agir comme à l’intérieur de l’utérus. Au moment des règles, elles saignent, ce qui provoque lésions et nodules et cause d’atroces douleurs. L’origine de cette maladie n’est pas encore officiellement établie mais en 2011 le professeur Charles Chapron (chef du service de Gynécologie-Obstétrique au CHU Cochin à Paris) a montré un lien clair entre prise de pilule et aggravation de l’évolution de l’endométriose 1. Par effet pervers, la pilule semblerait masquer les symptômes de la maladie et donc l’aggraver en la laissant évoluer silencieusement. Ainsi, des femmes prennent la pilule pour « traiter » des règles très douloureuses et s’aperçoivent de l’étendue de leur endométriose quand elles l’arrêtent. 30 % d’entre elles deviendront infertiles et toutes souffrent lors de leurs règles et lors des rapports sexuels, au point parfois de devoir s’abstenir. Les seules solutions actuellement proposées à ces patientes sont de continuer à prendre la pilule ou de procéder à une chirurgie. Or la pilule représente un obstacle au diagnostic de l’endométriose et les jeunes filles dont les règles douloureuses sont traitées par la pilule ont ensuite plus de chances de développer une forme très sévère d’endométriose. L’endométriose ne cesse d’augmenter et affecte aujourd’hui 10 % des Françaises et 180 millions de femmes dans le monde. »

Référence 1 . Chapron C. et al., « Oral contraceptives and endometriosis: the past use of oral contraceptives for treating severe primary dysmenorrhea is associated with endometriosis, especially deep infiltrating endometriosis », Human Reproduction, 2011, 26 (8), p.2028-2035.

Page 138 (vascularisation du clitoris sous certaines pilules) :

« De plus, l’action globale des hormones contraceptives peut rendre l’excitation difficile, générer la sécheresse vaginale ou rendre difficile, voire impossible, d’atteindre l’orgasme en modifiant la vascularisation du clitoris 1. Sous certaines pilules, une diminution de la fréquence du nombre de rapports sexuels et des orgasmes est également observée. * »

Référence 1. Van der Vange N. et al., « Effects of seven low-dose combined oral contraceptives on sex hormone binding globulin, corticosteroid binding globulin, total and free testosterone », Contraception, vol. 41, no 4, 1990, p. 345-352.

Battaglia C. et al., « Clitoral vascularization and sexual behavior in young patients treated with drospirenone-ethinyl estradiol or contraceptive vaginal ring : A prospective, randomized, pilot study », Journal of Sexual Medicine, Vol. 11, No. 2, 2014, p. 471-480.

Référence * (nouvelle référence). Battaglia C. et al., « Sexual behavior and oral contraception : a pilot study », The Journal of Sexual Medicine, 2012, 9, p. 550–557.

Page 111 et 117 (estimation décès annuels sous pilule) détails du calcul, réponse de l’auteure à la polémique et mise à jour du calcul selon nouvelle étude de référence :

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