Violences médicales à l’arrêt de la pilule : fautes professionnelles | Témoignages
Au long de leur parcours médical contraceptif, les femmes font parfois face à des comportements si aberrants qu’ils relèvent de la véritable faute professionnelle. Certains médecins laissent sans contraception les patientes qui ne se plient pas à leurs injonctions. D’autres mettent carrément leur vie en danger :
« Le gynécologue et la généraliste trouvaient stupides d’arrêter la pilule pour des effets secondaires gênants qu’ils ne lui attribuaient pas, sans parvenir à m’expliquer d’où cela pouvait venir ni comment y remédier. »
« J’ai subi des pressions de mon gynécologue qui a refusé ma demande d’avoir un autre moyen de contraception et n’a pas entendu mes plaintes sur les effets négatifs de la pilule. Alors que nous avons dans ma famille des antécédents mortels de thrombose, il minimisait les risques et tentait de me convaincre que c’était la meilleure contraception, sans me parler des autres méthodes existantes. »
Lorsque j’ai annoncé à mon médecin que je souhaitais arrêter la pilule mais que je ne voulais pas d’enfant, il m’a ri au nez, me garantissant une grossesse… sans m’apporter d’aide.
« Mon cardiologue était contre le fait que je prenne la pilule car j’ai une particularité familiale liée au cholestérol qui est une contre-indication totale à sa prise. Malheureusement, je me suis retrouvée face à des docteurs qui ne voulaient rien entendre. Le fait de détériorer le bon état de mon cœur et mes artères ne semblait pas les émouvoir plus que ça. »
« Lorsque j’ai annoncé à mon médecin que je souhaitais arrêter la pilule mais que je ne voulais pas d’enfant, il m’a ri au nez, me garantissant une grossesse… sans m’apporter d’aide. »
J’ai été traitée d’irresponsable et aucune autre réelle solution ne m’a été offerte.
« D’après ma gynécologue, la pilule était la contraception la plus adaptée et simple dans mon cas. Après que j’ai testé 4 pilules différentes en moins de deux ans elle a continué d’insister et n’a pas pris en compte les effets secondaires (dérèglement de la thyroïde, prise de poids, sautes d’humeur, etc.). Je fume pourtant un paquet de cigarettes par semaine et j’ai subi une chimiothérapie étant enfant ce qui joue déjà sur mes hormones. Bref, elle n’a pas cherché à comprendre. »
« J’ai été traitée d’irresponsable et aucune autre réelle solution ne m’a été offerte. Malgré mon refus, on m’a à nouveau prescrit la pilule. »
« J’avais d’énormes douleurs de règles et on m’a dit de continuer à prendre la pilule qui était censée arranger le problème. Cela n’a jamais fonctionné (on a finalement compris bien plus tard que je souffrais d’endométriose) pourtant le corps médical n’a cessé de me faire une sorte de chantage en me disant que sans pilule mes douleurs reviendraient. Comme personne ne s’est jamais occupé de chercher la source de ma douleur, j’ai continué à souffrir et j’ai développé une addiction aux anti-douleurs à 14 ans (12 Antadys par jour) mais personne ne semblait s’inquiéter de ça ! »
Pour en savoir plus à propos des violences médicales liées à l’arrêt de la pilule, lisez J’arrête la pilule.
Témoignages recueillis lors du sondage “Les femmes et la pilule” réalisé début 2017 dans le cadre de la rédaction du livre J’arrête la pilule.