Violence médicale contraception pilule

Violences médicales physiques et psychologiques à l’arrêt de la pilule | Témoignages

Violence médicale contraception pilule

Lorsque certaines femmes annoncent à leur médecin qu’elles souhaitent arrêter la pilule, elles subissent parfois réprimandes, infantilisations, jugements voire violences psychologiques ou physiques :

« Ras-le-bol de me rendre chez le gynéco tous les neuf/six mois pour subir touchers vaginaux, insertion de spéculum et frottis en échange d’une prescription de pilule. Gestes invasifs, gênants, à la limite du viol, comme un prix à payer pour cette contraception. »

« Mon ancienne gynéco a eu un comportement déplacé et m’a désinformée sur le sujet en faisant passer ses convictions personnelles avant mes attentes et mes choix de patiente. Elle m’a prescrit la pilule de force mais je n’ai jamais entamé la boîte. À la suite de ça je suis restée sans contraception plusieurs mois. »

Gestes invasifs, gênants, à la limite du viol, comme un prix à payer pour cette contraception. 

« Mon précédent médecin réclamait des frottis réguliers et menaçait de ne plus me prescrire la pilule. J’ai été victime de viol et cet acte est violent pour moi. Son manque de tact et le fait d’imposer des examens invasifs a nourri mon syndrome post traumatique. Mon vagin et mon utérus ne sont ni un terrain agricole ni un lieu public. Aucun homme en bonne santé n’accepterait cela. »

« On est dépossédées de notre libre arbitre. Quand j’ai eu le malheur de dire à mon médecin que je voulais arrêter la pilule pour ne plus bouffer d’hormones (sans remettre en cause la pilule) elle m’a répondu que c’était « ne pas respecter ce pourquoi ses camarades et elles s’étaient battues ». Je me sens incomprise et je suis agacée par ces médecins qui se croient tout permis. »

Mon vagin et mon utérus ne sont ni un terrain agricole ni un lieu public. Aucun homme en bonne santé n’accepterait cela.

« J’ai changé trois fois de pilule chez trois gynécologues différents qui ne m’ont jamais écouté et à chaque fois imposé une pilule qui ne me convenait pas. Je voulais un DIU, aucun n’a voulu m’en poser. Les effets empiraient à chaque pilule mais ils refusaient de me donner plus d’informations et m’imposaient des examens inutiles et douloureux alors j’ai renoncé. Il est aujourd’hui hors de question que je retourne chez un gynécologue et je me contente du préservatif. »

« J’ai pris la pilule sans trop me poser la question à l’âge de 18 ans. Très vite j’ai pris du poids, fait des œdèmes puis perdu mes cheveux, eu des sueurs nocturnes. Les médecins ne m’ont jamais crue. On m’a même traité de  menteuse et d’hypocondriaque ! Des examens plus poussés ont montré que la pilule était bien la responsable. Désormais, je ne sais pas si je pourrai avoir des enfants et je n’ai plus d’autre choix qu’une greffe de cheveux si je veux retrouver mon apparence. Aujourd’hui ils me proposent de la reprendre. Le comble ! On m’a dit « c’est rare, vous ne devez pas diaboliser la pilule ». Facile à dire. La pilule à foutue ma vie en l’air,  je n’ai plus confiance en la médecine. »


Pour en savoir plus à propos des violences médicales liées à l’arrêt de la pilule, lisez J’arrête la pilule.


Témoignages recueillis lors du sondage “Les femmes et la pilule” réalisé début 2017 dans le cadre de la rédaction du livre J’arrête la pilule.