La Décroissance a interviewé Sabrina Debusquat et même si tout cela est très “terre à terre”, on va prendre de la hauteur !

Pour 3 € procurez vous ce journal qui mérite le détour : La Décroissance n° 144, novembre 2017.

Vous pourrez y lire une belle interview de Sabrina Debusquat dont voici quelques extraits en exclusivité :

“Dans un livre passionnant, bien documenté mais aussi terrifiant […] la journaliste Sabrina Debusquat raconte l’histoire et les implications de ce contraceptif. Son travail “féministe et décroissant” montre la nocivité de ce perturbateur endoctrinien (sic) que les femmes ont de plus en plus de mal à avaler.”

“La génération des plus de cinquante ans a beaucoup de mal à comprendre cette nouvelle génération « no pilule » et s’y oppose en un réflexe purement pavlovien. Les féministes comme Élisabeth Badinter considèrent que féminisme et écologie sont irréconciliables voire antinomiques. Craignant qu’écologie ou décroissance riment avec retour obligatoire des femmes au foyer (pour assumer les tâches quotidiennes alors plus nombreuses comme la préparation des repas, les couches lavables, etc.), elles freinent des quatre fers face à des mouvances comme l’écoféminisme qu’elles n’arrivent absolument pas à intégrer dans leur matrice de pensée. Mais aujourd’hui les jeunes femmes [moins] traumatisées par la misogynie que leurs aînées, osent intégrer leur biologie, leurs spécificités et leurs différences dans leur identité. Elles préfèrent donc des méthodes naturelles qui font avec le corps plutôt que des pilules qui « l’endorme » au prix d’effets secondaires et de pollutions. Ce nouveau féminisme rejette totalement le discours qui qualifie la nature féminine de « malédiction » et considère que la vraie force, la vraie liberté des femmes, le seul moyen de remédier aux injustices sexistes commence par le fait d’arrêter de chercher à cacher ou modifier ce qu’elles sont plutôt que de se plier douloureusement à des standards érigés sans elles.
Cette opposition entre nouvelle et ancienne génération va au-delà des questions contraceptives et recouvre la façon dont nous pensons globalement la santé et la médecine.”

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